Communiqu�
Le 21 juin prochain, le nouveau chef de l’Etat participera � l’un des Conseils europ�ens les plus importants de l’histoire�de l’Union europ�enne : la Pr�sidence allemande fait le maximum pour d�gager une solution � la crise ouverte, en 2005, par le rejet en France et aux Pays-Bas du trait� constitutionnel. Le referendum a laiss� entiers les grands probl�mes pendants. Pour jouer son r�le dans le monde et vis-�-vis de ses membres, l’UE a incontestablement besoin d’institutions plus efficaces et plus d�mocratiques.
En �lisant le Pr�sident de la R�publique, nous ne choisissons donc pas seulement une autorit� fran�aise. Le 6 mai, nous d�signerons aussi la personne qui, solidairement avec les gouvernants des autres Etats membres et le Pr�sident de la Commission europ�enne, d�cidera du sort d’un projet unique qui se construit depuis plus de cinquante ans, dans lequel la France a eu un r�le central, b�n�fique pour tous. Rarement, l’enjeu europ�en d’une �lection aura �t� plus grand.� Rarement, campagne du premier tour aura �t� aussi d�cevante sur l’Europe.
Les deux candidats rest�s en lice doivent faire preuve de leur cr�dibilit� internationale et de leur esprit de compromis. C’est pourquoi, dans cette phase ultime de la campagne, le Mouvement Europ�en France leur propose� trois engagements :
1� faciliter la sortie de la crise institutionnelle. Pour la France qui a contribu� � �cr�er l’Europe unie, c’est un devoir. Toute solution passe par un accord � 27, entre des pays qui ont ratifi� le trait�, parfois par referendum et des pays qui sont dans l’expectative�; imaginer une solution en fonction des seules donn�es internes� fran�aises serait insuffisant ;
2� ne pas minimiser aux yeux des �lecteurs les contraintes �conomiques internationales et les efforts � accomplir en France. Le leadership se m�rite. Il d�pend plus des performances que des postures. Or, dans le m�me contexte que ses partenaires, notre pays n’a pas toujours de� r�sultats � la hauteur du rang qu’il pr�tend occuper � Bruxelles.
3� s’abstenir d’attaquer les institutions et r�alisations europ�ennes, notamment l’ind�pendance de la Banque centrale�et l’euro ; les diatribes qui ne sont pas accompagn�es de propositions constructives et susceptibles de recueillir l'adh�sion de nos partenaires sont un leurre.
Le jeu de massacre europ�en n’est pas constructif. En formulant des promesses intenables, en cr�ant des attentes que la r�alit� du monde et de l’Europe ne permettraient pas de satisfaire, le futur chef de l’Etat nuirait � la France et compliquerait singuli�rement sa t�che. C’est en adoptant un langage lucide, en renouant avec une approche communautaire que les candidats montreront leur stature de chef d’Etat.