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Réponse des Candidats à l'élection présidentiels à l'appel des Etats généraux de l'Europe

A la suite des Etats généraux* que le Mouvement européen a organisé avec Europanova et Notre Europe, à Lille, le 17 mars dernier, un courrier a été envoyé aux candidats à l’élection présidentielle, reprenant les principales conclusions des ateliers et des plénières de la rencontre lilloise. Ce document est en ligne ici.

Ségolène Royal nous a fait parvenir une longue réponse (que vous trouverez ici). Nous attendons celle de Nicolas Sarkozy. Je voudrais faire, à titre personnel, quelques remarques sur cette première contribution

Je suis sensible à l’intérêt que Ségolène Royal porte aux efforts de la société civile pour « irriguer le débat et faire progresser la réflexions sur l’Europe ».  En réaffirmant son attachement à la démocratie participative au niveau européen, la candidate socialiste rejoint l’une de mes convictions anciennes et fortes.

La manière dont Mme Royal réaffirme le rôle de l’Europe dans la défense de la paix, insiste sur le caractère efficace de la solidarité ou encore affiche des ambitions sociales élevées, en indiquant bien que la présidence française voudrait y travailler avec ses partenaires, sont des signes encourageants.

En revanche, le « changement de méthode » proposé, appelle quelques précisions, notamment dans une perspective historique.

Naturellement, les premiers temps de la construction européenne n’ont pas été marqués par des consultations populaires. Mais Jean Monnet et les Pères fondateurs n’ont pas voulu faire l’Europe sans les peuples. Dans son Comité pour les Etats-Unis d’Europe,  Monnet avait à cœur d’impliquer les syndicats et les partis politiques dans la réflexion et la diffusion de ses idées européennes. 

Les Parlements nationaux ont ratifié les traités initiaux et modificatifs ; c’est même l’échec de la Communauté européenne de Défense, à la suite du vote négatif de la Chambre des députés française, en 1954 qui a donné un coup de frein au processus politique. De cet épisode, on peut déduire à la fois que la démocratie n’était justement pas court-circuitée mais aussi que l’approche par petits pas, en privilégiant la voie économique, a été dictée par le respect du vote des élus français. Enfin, il n’est pas certain que nous vivions une phase où les passions nationalistes soient éteintes. Il faut aussi en tenir compte.

L’hétérogénéité actuelle de l’Union européenne ne fait pas de doutes mais elle ne doit pas non plus être exagérée, ni la convergence des débuts idéalisée. Le nombre complique assurément les choses mais bien des épisodes historiques rappellent que les débuts furent difficiles : des sujets aujourd’hui considérés comme aplanis ont donné lieu à d’homériques batailles (par exemple le degré d’ouverture des échanges ).

Pour faire l’Europe par la preuve, nous devons garder confiance dans une méthode qui, des décennies durant, a fait ses preuves et n’a montré ses limites récemment, que parce qu’elle a été dévoyée…

Sylvie Goulard,
Présidente du Mouvement Européen-France

 

*Pour en savoir plus sur les Etats généraux de l'Europe

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