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Pari européen et nord-irlandais : « to make hope and history rhyme »…

Lors des célébrations des 50 ans du Traité de Rome on entend souvent que la paix en Europe est acquise. Qu’elle ne fait plus rêver. Que le projet européen des pères fondateurs est dépassé. Avec la patine du temps, la paix est moins le projet fédérateur qu’elle ne l’était auparavant. Heureusement pour ceux qui habitent le continent. Ailleurs en Europe, en Irlande du Nord, ce constat est loin d’être évident. Une paix fragile y a été instaurée depuis l’Accord du Vendredi Saint en 1998 ; mais elle est loin d’être acquise. Les tractations de ces dernières semaines ont souligné sa vulnérabilité.

L’accord de paix de 1998, accepté par des référendums tenus le même jour au Nord et au Sud du pays, dessinait l’architecture d’une assemblée et d’un exécutif où les grands partis politiques nationaliste et unioniste partageraient le pouvoir. Depuis ce grand jour de nombreux faux espoirs et des déceptions se sont succédés. Les questions de désarmement, de la reconnaissance de la légitimité de la police et des histoires d’espionnage ont conduit à l’échec du parlement d’Irlande du Nord en 2002. Alors que la province est gouvernée directement de Londres, les discussions actuelles visent à rétablir le parlement de Stormont à Belfast.

Ainsi, la paix, le pardon et la réconciliation qui étaient au cœur du projet européen n’ont rien perdu de leur actualité. Trente ans de haine sectaires ont étiolé les peuples de cette province. Un demi siècle plus tard, cette paix fragile et ce partage de pouvoir avec son pire ennemi de jadis remet en évidence l’effort qu’a requis la réconciliation franco-allemande.

L’Union Européenne a joué un rôle discret dans ce long et douloureux conflit. Le cadre européen a permis à l’Irlande d’ouvrir son identité, de se réaffirmer sur la scène internationale et de réussir sur le plan économique. Cette nouvelle confiance a permis de développer des rapports plus égalitaires entre l’Irlande et le Royaume Uni. En finançant des projets de proximité des deux côtés de la frontière, les fonds structurels ont joué en faveur de la réconciliation et du rapprochement des communautés.

Deux photos à la une du quotidien, l’Irish Times, montrent à quel point le processus de paix a réussi. Depuis l’étranger cela paraîtrait presque incroyable.  La première il y a une semaine, montre Gerry Adams et Ian Paisley assis autour de la même table (photo ici). Gerry Adams et Ian Paisley se parlent pour la première fois (photo ici) et de surcroît pour convenir de la date du début du partage du pouvoir, le 8 mai prochain. La deuxième image est celle de la poignée de main entre Bertie Ahern et Ian Paisley à Dublin. Impensable il y a peu. Par une journée ensoleillée le Premier Ministre Irlandais et le Premier Ministre de l’Irlande du Nord se sont rencontrés pour discuter de l’avenir commun de l’île. Il n’a jamais été aussi radieux. Il est selon le poème de Seamus Heaney un moment où « hope and history rhyme ».

Laura Dagg,
Secrétaire générale du Mouvement Européen-France

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